Quand la rivière manque de poisson.


Ce matin là,une fine brume recouvrait la rivière et empêchait les fins rayons de soleil de se refléter dans l'eau claire et tumultueuse. Une brise légère agitait les quelques végétaux gelés bordant le cours d'eau. Dans ce silence,une fourrure rousse se détachait du décor. Flocon de Givre s'était assise sur ce rocher tot dans la matinée et n'avait pas bougée une oreille depuis,espérant qu'un poisson se risquerait à passer vers elle. Elle commençait à désespérer,la rivière était vide...quoi que? Une silhouette argentée,rapide,passa sous le nez de la jeune guerrière. Cette dernière ne demandait pas mieux,d'un coup de patte,elle envoya sa proie se geler les écailles dans la neige,puis sauta dessus et lui brisa la nuque. Ceci fait,elle l'enneigea à proximité et retourna sur sa pierre. Plus rien ne passa denouveau pendant encore un long moment. Agacée,elle fendit la surface de l'eau d'un mouvement rageur de la queue et sauta sur la berge. Flocon de Givre rapporta sa prise au camp,la queue dressée de fierté d'avoir ramener la première prise de la journée. Elle repartit de l'autre côté du territoire pour patrouiller,prenant soin de guetter une proie potentielle. Trop difficile de débusquer un mouvement avec le brouillard,et un son avec la neige,Flocon de Givre se fit plus attentive sur les odeurs,proie comme ennemi. Rien,toujours et encore rien. Elle en avait assez de chercher des fantômes. Aussi retourna-t-elle à son point de départ,la rivière. Elle s'assis sur une branche au-dessus de l'eau,et attendit qu'une proie passe à sa portée. Le brouillard finit enfin par se dissiper...pour laisser place à une nuée de petits flocons tourbillonants. Rien à faire,se n'était pas aujourd'hui qu'elle rapporterait un festin. Elle sauta de la branche ou elle avait presque pris racine,déjà recouverte du fin duvet blanc et froid. Sur le chemin,elle décela une odeur...étrange,une odeur féline. Ou le vent lui jouait des tours,ou un félin étranger était dans les parages. Agacée de n'avoir rien fait cette journée,elle décida de suivre l'odeur. Un peu plus loin,elle tomba sur ce qu'elle cherchait...

Flocon de Givre bondit,toutes griffes dehord. Mais le félin adverse avait dû la sentir,ou l'entendre,car elle était face au vent. Flocon de Givre n'eu que le temps de voir une silhouette filer dans le brouillard et les flocons de neige. Raté,elle ne comprenait pas se qui s'était passé. Bonne pisteuse,elle n'imaginais pas que sa "proie" ai pu lui échappé. Tant pis,l'intrus avait quitté le territoire,c'était tout ce qui lui importait. En reniflant précisément les empreintes,elle se rendit compte que c'était un solitaire. Si il revenait ici,il aurait affaire à elle. Sur ce,elle fit demi-tour et laissa divaguer ses pensées. Sa vie dans le clan n'était pas très paisible,ces derniers temps. Tout le monde - dont elle même - en avait assez de cette grisaille et de ce froid qui gèle les coussinets,fait que les proies se réfigient dans leur terrier et rend tout le monde irritable. Les proies devenaient de plus en plus rare,et seul le fait que le printemps se rapprochait rassurait les félins de la Rivière. Au fond,la jeune chatte qu'elle était se ramassait des regards couroucés à chaque fois qu'elle ramenait une proie un peu plus grosse que les autres. Regard qu'elle ne manquait pas de rendre. Ce comportement ne lui rapportait d'ailleurs pas d'oscar,et lui coûtait une place importante dans la hiérarchie. Mais elle était se qu'elle était,et elle l'était pour une raison précise. La raison qui la poussait à toujours donner le meilleur d'elle même et,peut-être,à rabaisser un peu les autres quand elle en avait l'occasion.

Les autres journées furent toutes aussi froides,toutes aussi grises,et toutes autant peu fournies en gibier. Les félins devaient se rabattre sur les souris et les autres proies terrestres ou volatiles. Flocon de Givre avait dorénavant les côtes saillantes. La pauvre minette avait autant de mal à trouver à manger que ses camarades,et elle devait biensur dabord nourrir les reines et leurs petits ainsi que les anciens. Il était normal pour elle de prendre cette tâche au sérieux et avec beaucoup de finesse,car,sans le dévouement des guerriers qui les avaient nourris,elle et sa mère,elle serait certainement morte comme ses frères et soeurs...
Flocon de Givre n'était apparement pas douée pour la chasse aux oiseaux. Elle avait décidé de poser ses pattes endolories par le froid sur une branche,certes,épaisse,mais recouverte de glace. Elle avait attendue longtemps,sans bouger la moindre moustache. Et quand enfin un oiseau avait daigné se montrer,et qu'elle avait voulu bondir,elle c'était tout bonnement ramassé la tête la première dans un tas de neige au pied de l'arbre. Mauvaise technique. La jolie chatte rousse avait alors changé d'arbre,elle en avait choisi un recouvert de fruits rouges et entouré de roseaux. Flocon de Givre c'était tapis dans ces derniers et avait attendue qu'une proie vienne picorer les baies jonchant le sol. Un merle fit le premier pas. Elle le laissa s'approcher le plus possible,et quand il fut sur le point de s'envoler,elle bondit. Flocon de Givre eu juste de temps de lui inffliger un coup de patte,de le saisir à la nuque et de la lui briser. Elle enterra sa proie et attendit qu'un autre volatile se montre.