Le félin s'étira de tout son long, ses griffes sortant doucement se planter dans la terre humide, créant de petits sillons rendus boueux par la neige fondue à cet endroit. Sa longue queue remua légèrement, s'enroulant, se déroulant, agitant l'air autour d'elle comme un membre à part entière, comme si elle était dotée d'une vie propre, indépendante du corps du matou. Le noiraud se redressa d'un geste lent et calculé afin de ne pas cogner sa tête contre le tronc qui lui avait servit d'abris. Il osa passer quelques centimètres de sa tête à l'extérieur. Son nez se fronça légèrement et il ferma les yeux, baissant légèrement la tête en pensant se prendre des flocons de neige sur le pif... Mais rien. Un léger sourire étira ses babines félines alors qu'il rouvrait les yeux pour poser son regard dépareillé sur l'environnement qui l'entourait. Il ne neigeait pas et c'était déjà une bonne chose. Ses yeux vairons parcoururent alors le sol recouvert de ce manteau froid que formait la neige. Un petit soupir de lassitude traversa les babines foncées du mâle, créant un nuage de fumée. Discorde sourit de nouveau et suivit ce nuage des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse. Le matou s'étira de nouveau en baillant à s'en décrocher la mâchoire et osa enfin poser une patte en dehors de son abris... Il la retira immédiatement a cause de la fraîcheur du sol enneigé. Il poussa un feulement mécontent et avisa alors le centre de la clairière baigné par la lumière du soleil. Puis en râlant intérieurement, il regarda quelle distance il devrait parcourir avant de pouvoir se dorer au soleil. Finalement il soupira et s'élança rapidement dans la neige, s'enfonçant de tout son poids dans la poudreuse. Il en avait jusqu'au ventre et ça l’énervait encore plus. Après plusieurs bonds, il arriva au centre de la trouée et rapidement, à l'aide de gestes énervés et secs, il dégagea la neige. Une fois que son trou dans la neige fut assez grand pour le contenir, le mâle s'y allongea et se laissa chauffer par le soleil qui avait enfin décider de pointer le bout de son nez. Les quelques moutons de coton qui parcourait la prairie céleste ne gênaient gère le matou qui avait plonger son regard dans la grandeur du ciel.

Lorsque le félin reprit conscience après s'être perdu dans la contemplation du ciel, il devait être aux environs de dix heures du matin. Il n'avait pas encore trop faim et il se redressa pour agrandir le trou dans la neige. Une fois que ce fut terminé, il s'allongea de tout son long, profitant pleinement de la vie et des rayons du soleil. Mais son esprit n'était pas aussi calme que son corps le laissait croire : il réfléchissait énormément et était aux aguets. Le moindre petit bruit faisait pivoter ses oreilles et il était prêt à se battre ou à fuir si nécessaire.

Flocon de Givre avait été incitée à retourner sur les terres libres,ou elle avait rencontré ses deux nouvelles amies,Poussière de Roche et Etoile des Souffles. Mais rien,les jours s'écoulaient ou la seule compagnie dont elle avait pu profité était celle de ses proies. Les journées précédentes avaient été plus généreuse en gibier. De se fait,elle s'était régalée d'un merle engraissé par les bipèdes lors de son repas matinal. Aujourd'hui,elle s'était mise dans la tête de retourner à nouveau dans la clairière aux cerfs. Humant l'air,elle ne sentit dabord rien. Tranquille,elle trottinait dans la neige haute d'une dizaine de centimètre. La fourrure de son ventre frôlait la surface froide,se qui était désagréable et...glacé. Puis elle entendit une fourrure frôler le bois d'un tronc creux,en arrivant dans la clairière. Pensant à un félin qu'elle connaissait,et croyant que ce dernier se cachait de l'autre côté du tronc,elle bondit. Loupé,elle ratterit silencieusement dans la neige. Le minet devait donc être dans le tronc d'arbre. Elle se posta,toujours sans faire de bruit,à un bout du tronc. Elle espérait simplement qu'il ne l'avait pas repérée...mais non. Le matou finit par sortir de son antre,lentement,mais sûrement. Flocon de Givre,elle,était derrière lui. Elle ne l'avait pas encore rencontré,celui là. A son odeur,qu'elle arrivait maintenant à analyser,elle devina un solitaire. Le matou noir avait l'air concentré,en alerte. Elle ne savais pas se qui faisait qu'elle arrivait à se retenir de glousser,chose qu'elle aurait faîte en temps normal. Ses oreilles rousses bougeant dans l'air froid et sec de cette fin de matinée,elle agita la queue,ne pouvant plus lutter contre l'envie d'effrayer ce minet là. Elle se prépara à bondir,ses moustaches frémissantes d'exitation. Puis elle se ravisa. Elle se contenta finalement de contempler le manteau blanc,de s'asseoir et de nettoyer ses coussinets de la glace accumulée.
<< Salut,il fait beau aujourd'hui,hein? >> Une fois ceci dit,elle mit un quart de seconde pour imaginer l'air qu'elle devait avoir et éclata de rire. Elle glissa du tronc et tomba à la renverse dans un tas de poudreuse. Flocon de Givre se battrait,si elle devait se battre. Mais pour le moment,elle n'avait qu'une idée en tête. Agacer un peu le matou et peut-être s'en faire un ami,si elle le pouvait. Elle ne voulait pas être dérengeante,mais avait une forte envie d'embêter depuis quelques jours.

Un nuage, deux nuages, trois nuages.... Et un petit soleil juste là. Quatre pattes, une queue, Un pelage charbon, et de petits yeux bleus. Nuage de Bois se regardait dans une flaque qu'avait laissé la pluie hier. Néanmoins, le journée s’annonçait plus prometteuse que la veille.
La femelle noir s'étira, elle avait passé la nuit dans le clan du Tonnerre au sein de la tanière des apprentis. Elle se leva d'un bond, et rejeta les branche qui l'a retenait. la chatte renifla, et senti l'odeur alléchante du gibier, elle aurait voulu rester pour profiter mais elle ne pouvait pas s'attarder ; elle avait promis à son mentor de lui trouver du gibier. Elle se dirigea alors vers la forêt, en dehors du camps.
Elle arrivait enfin vers une flaque d'eau ou elle se désaltéra. Elle adorait cette endroit. Il n'y avait personne pour la déranger, le vent apportait une odeur fraîche, qui lui rappelait son enfance. De plus on y trouvait souvent des campagnols et des lapins; ses aliments préférés. Elle s'assit et nettoya son poil, puis flaira l'air; une odeur de souris lui remplir les narines.

"-Pourquoi pas de campagnols, pourquoi pas de lapins, jamais se qu'il me faut, toujours une pauvre souris pour me remplir le ventre, sa remplirait à peine le ventre d'un chaton" pesta la jeune chatte.

Elle se préparait à bondir, queue basse quand un bruit l’attira. Elle se retourna, regarda par dessus les fougères et de ses yeux, aperçu un chat, enfin deux maintenant, la chatte rousse lança :

"-Salut,il fait beau aujourd'hui, hein ?"

Puis elle rigola. Nuage de Bois préféra rester ici, et attendre la réponse du chat noir, elle n'était apprentie depuis très peu de temps, donc elle se méfie des autres chats, encore plus ce qui sont pas de son clan.

Le mâle foncé avait bien entendu remarqué la rouquine qui souhaitait l'effrayer, c'est pourquoi aucun poil du noiraud ne frémit et il s'élança tout de même au centre de la clairière pour faire ce qu'il avait prévu de faire : Un trou dans la neige pour s'y allonger et laisser le soleil lécher ses poils. Il arriva au centre de la trouée en quelques bonds agiles et entreprit de dégager la neige, à l'aide de gestes énervés. Il s'allongea tranquillement une fois que ce fut terminé et son regard bicolore se promena dans le ciel. Il finit par se redresser doucement et observa la rouquine de ses grands yeux rouge et orangé. Il lui offrit un sourire mystérieux et se rallongea, son appendice dorsal s'enroulant tel un serpent. Il attendit quelques minutes et se releva pour s'asseoir. Il leva une de ses pattes avant et sa langue rose sortit d'entre ses babines pour lécher doucement les poils foncés. Il lança un regard amusé à la rouquine, ayant repérer une autre odeur, différente de celle de l'inconnue. Il continua de nettoyer sa patte sans quitter la femelle du regard, son oeil orange braqué sur elle.

Finalement il se redressa et trottina vers la bordure des arbres pour en faire silencieusement le tour. Il passa une fois près du plus jeune félin et fit un second tour après quoi il s'arrêta en face de l'apprenti. Discorde regarda la plus jeune dans les yeux et lui offrit le même sourire mystérieux et légèrement taquin. Il attrapa le chaton par la peau du coup et recula pour s'asseoir dans la neige, observant la rouquine du coin de l'oeil.

Flocon de Givre se renfrogna. Son plan ne s'était pas déroulé comme elle l'espérait,et sa journée ne commençait pas en sa faveur. Bouguonne,elle agita la queue,un peu énervé. La neige sur le sol commençait à lui geler les pattes,le vent frais lui donnait des frissons dans le dos...à moins que se ne sois le regard mystérieux - un peu trop pour elle,compte tenu des circonstences - du matou noir. Son oeil orangé pesait sur elle et elle n'appréciait pas. Jusque là,elle ne s'était focaliser que sur l'oeil qui la fixait. Aussi décida-t-elle de scruter l'autre oeil du chat adverse. Elle n'y perçut que la douleur et le froid glacial,mais aussi quelques chose d'autre,de dissimulé. Elle secoua la tête en espérant qu'il n'avait pas remarqué. Certes,elle avait remarqué elle aussi la présence de l'apprentie,et le coup d'oeil du chat noir dans la direction ou elle pensait que l'intrus se cachait ne fit que conforter son impression. Puis le chat noir se mit à tourner autour de la clairière. Sereine,elle se lécha une patte,puis l'autre,et enfin les passa sur les oreilles. Oui,les deux en même temps. C'était une des caractéristiques spéciales de la minette. Le chat noir n'avait rien vu,biensur,il était trop occuper à trifouiller on-ne-sait-trop-quoi avec l'autre chat dans les buissons. Elle aurait aimer voir qu'elle tête le chat noir aurait tiré. Peu après,il revint avec la petite chatte dans la gueule. Elle ne savait trop quoi faire. S'approcher,ou rester là,ou....oh,et puis elle verrait bien se qui allait se passer.