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PRÉSENTATION DE RÊVE DE LIBERTE.
Noms : Rêve de Liberté
Surnom : White ~
Âge : 18 lunes.
Sexe : Femelle
Clan : Thunder
Rang : Guérisseuse
Physique : Rêve de Liberté est femelle d'une grande beauté. Son corps est fin, élancé. Elle possède une silhouette svelte qui suit avec souplesse son pas cadencé et rythmé qui lui est si particulier. Elle a effectivement un pas qui lu est particulier. Son allure chaloupée lui donne l'impression de valser, ou encore de voler sur l'herbe. Agréable à regarder, il fait parfois un peu tourner la tête, mais c'est une partie de son charme.
Son corps si fin est recouvert d'un épais et long. Sa couleur rousse, flamboyante comme le soleil, contraste parfaitement avec le blanc laiteux et pur comme neige qui colore son ventre mince.
Ses pattes sont fines, mais pas extrêmement puissante. Elles sont terminées par des petites chaussettes blanches, comme si elle les avait trempées dans de la peinture. Ses capacités physique ne sont développé à l’extrême comme si elle était une guerrière, mais elle possède toutes fois une bonne conditions. Ses muscles sont tout de même bien représenté, et son corps est dans l'ensemble très harmonieux.
Son visage est d'une délicatesse extrême. Autrefois ravagé par le chagrin, il est aujourd'hui redevenue joyeux comme celui d'un enfant. Mais peut être que ce n'est qu'une façade ? Ses traits sont dessinés avec délicatesse, pour former un visage tout à fait juvénile. Au milieu y trône une truffe de taille moyenne, surmontée d'un ourlet roux sombre. Ses yeux représente l'émeraude pure. D'un vert profond et de teinte moyenne, il brille comme des éclats de lunes. Eux aussi sont bordés d'une bande plus sombre que le reste du corps. Son museau est de la même couleur que son ventre, c'est à dire blanc comme un nuage. C'est une chatte qui possède de la prestance et une grande beauté, mais qui ne s'en doute pas le moins du monde. Quand elle regarde son reflet dans l'eau, elle ne voir qu'une âme esseulée, qui a vu les siens mourir, impuissante.
Caractère : Rêve de Liberté est une chatte au caractère compliqué. Pour commencer c'est une excellente comédienne. Elle est capable de contrôler toutes ses émotions avec une facilité déconcertante. Elle peut maîtriser son expression faciale, lui permettant de faire croire l'inverse de sa véritable pensée. Elle peut très bien laisser penser qu'elle apprécie quelqu'un alors qu'elle déteste sa compagnie. C'est une grande qualité, mais aussi un vrai défaut. A force de faire semblant, de simuler des sentiments, de se cacher derrière ces façades elle ne sait plus elle même si ses émotions son réelles où fausses. Elle même ne sait plus.
Le seule sentiment qu'elle ne parvient pas à dissimuler c'est la peur. Si, lorsqu'elle est accompagnée elle est très assurée et fière, lorsqu'elle est seule elle devient une vrai poltronne. Elle se sent envahir par une vraie peur panique, qui la paralyse tout entière. Elle sursaute au moindre bruit suspect, se retourne, tremble de peur. Elle ne parvient plus à se contrôler et essaye de fuir par tous les moyens. C'est ce brusque changement de personnalité qui la rend aussi difficile à cerner. C'est une face de marbre, où derrière ce cache un esprit fragile. Mais si l'on brise cette pierre, on y trouvera un véritable perle, pure et nacrée.
Comme dit auparavant cette femelle possède une double personnalité. Elle est lunatique, pour ne pas dire schizophrène. Nous allons commencer par celle lorsqu'elle est accompagnée.
C'est une femelle joyeuse, et amicale, qui aime faire rire. Elle possède encore toute son âme d'enfance. Privée des jeux avec les autres novices, elle est restée une petite chatonne. Elle fait des pitreries et rigole pour rien. Elle embellit l’atmosphère de son rire cristallin. Elle est impulsive, et assez vive, mais elle rentre que très rarement en colère. En fait, elle est si gentille et amicale qu'il est rare qu'elle déteste quelqu'un. Mais, étant assez rancunière, une fois qu'elle n'aime pas un félin, c'est en général pour très longtemps. Mais elle peut le cacher avec adresse. Elle n'accorde pas facilement sa vraie amitié, mais une fois qu'elle a livré son coeur, elle ne le reprend pas. Elle est extrêmement rêveuse, et têtue comme une mule. Les moments où elle est le plus calme, c'est quand elle s'occupe d'un malade. A ce moment, elle reste impassible comme habitée par son mentor. Ses gestes sont sûrs et précis ce qui fait d'elle une grande guérisseuse dotée d'une grande compréhension. Elle reste d'une tranquillité olympienne jusqu'à ce qu'elle ai fini de s'occupe de son malade.
Pour résumer, lorsqu'elle n'est pas seule et est joyeuse, enfantine et insouciante. Bonne comédienne elle n'ouvre pas facilement son coeur. Et surtout extrêmement calme lorsqu'elle soigne un malade.
Ensuite lorsqu'elle est seule. Elle est très peureuse, sursaute au moindre bruit, et panique pour rien. Elle n'est jamais seule dans se clairière, elle va toujours trier ses plantes dans la clairière principale. Elle rêverait d'avoir un apprenti pour ne plus être aussi solitaire. Si elle doit aller dans la forêt, elle se fait toujours accompagné. Elle a une phobie de la solitude et ce depuis longtemps. Elle cherche parfois à la vaincre sans y parvenir. C'est pourquoi il lui arrive de faire de véritable crise de nerfs lorsqu'elle n'est pas avec quelqu'un.
Goûts : Rêve de Liberté est une chatte aux gouts simple. Ce qu'elle aime par dessus tout c'est vivre. Elle trouve qu'elle a une chance incroyable d'être vivante et profite de la vie à son maximum. Un rien la satisfait, la caresse du vent sur son pelage, la chaleur des rayons ardents du soleil, la bruit d'un ruisseau particulièrement jaseur. Elle pourrait passer sa journée à contempler la nature et ses nombreuses beautés. Elle est passionnée, depuis petite, par les plantes et c'est pour ça qu'elle a décidé de devenir guérisseuse. Elle voue un respect hors-norme à ses ancêtres et place en eux toute sa confiance. Elle éprouve aussi une certaine attirance pour l'eau. La rivière la fascine et admire les corps puissants des félins du Clan de la Rivière, capable de nager. Le seul endroit où elle accepte d'être seule c'est au bord de l'eau, car le clapotis de celle-ci lui tient compagnie. Car oui, Rêve déteste la solitude. Elle en a une peur bleue a vrai dire. C'est sans doute ce qu'elle hait le plus. Elle a également horreur de la violence. Les jeux de chatons, elle y participe de bon coeur, mais lorsqu'il s'agit d'une vrai bataille, elle est emplie d'horreur. Elle est capable de n'importe quoi pour empêcher une bataille, rien que la pensée du sang la répugne. Son plus grand rêve est de partir pour explorer le monde. Elle pense que la forêt n'est qu'un fragment de ce qu'elle pourrait visiter et elle aimerait tout connaître un jour. Alors, rêveuse comme elle est, elle s'imagine souvent partir accompagnée de quelqu'un qui tiendrait à elle et qui la rendrait heureuse. Elle se voit fuir cette forêt pour en trouver d'autres, aux côtés de ceux qu'elle aime. Qui sait, un jour peut être ce rêve se réalisera.
Histoire : Elle était née. Les oiseaux nocturnes avaient cessé leur chant, comme pour célébrer cette naissance estivale. Le silence se mélangeait à la chaleur étouffante pour créer une atmosphère moite, difficile à respirer. Le vent était tombé laissant les branches des arbres s'empêtrer dans la suffocante saison d'été. Aucun buisson ne bruissait, aucun animal ne bougeait, la rivière coulait sans courant, c'était comme si la forêt toute entière retenait son souffle. Au milieu des chênes et des êtres, à l'abri des dangers de la vie, à l'ombre des branches épineuse d'un roncier, une jeune mère était affalée sur le sol, le souffle rauque, les côtes se creusant profondément lorsqu'elle attrapait une goulée d'air chaud. Son pelage blanc tâché d'écume, collé à son corps svelte par la transpiration témoignait de l'horrible et magnifique moment qu'elle venait de vivre. A ses pieds, blottie contre son ventre, une minuscule boule de poil poussait des cris de pinsons, implorant celle qui venait de la mettre au monde de l'aider. Ses yeux fermés, elle ouvrait sa petite bouche rosâtre pour réclamer un premier repas et cette douce chaleur que cherche les chatons. A petit coup maladroit mais emplis de la tendresse d'une mère, la jeune femelle guida son unique rejeton vers ses mamelles gorgées de lait. Suivant son instinct, la petite pressa le ventre de sa mère de ses pattes frêles et bu le lait chaud et vital. Elle sentit une bouffée de bien être lui parcourir le corps, encore humide de sa naissance. Et tandis que ça mère lui faisait sa première toilette, elle ferma les yeux et s'abandonna au sommeil qui alourdissait ses paupières.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux pour la première fois elle fut percutée par une vague de couleur trop puissante pour elle. Elle recula et plissa les paupières, secouant la tête avec force. Elle se tenait debout, chancelante, ses griffes d'enfant plantées dans la mousse fraîche pour maintenir son faible équilibre. Elle attendit quelques secondes, sentant le regard chaud de sa mère effleurer doucement sa fourrure duveteuse. Mais sa curiosité était piquée, elle voulait savoir à quoi ressemblait vraiment ce qu'elle avait entraperçu. Elle voulait revoir ces belles couleurs qui l'avait aveuglées. Elle était consumée par une brusque envie de tout savoir. Alors elle rouvrit lentement les yeux, dévoilant ses iris colorée pour la première fois. Pour la première fois elle regarda le monde. Et elle en tomba amoureuse.
Elle grandissait, passant à travers les différentes étapes de l'enfance. Elle grandissait en restant obstinément insouciante et enfantine, refusant de grandir ne serait-ce qu'un peu. Elle avait six lunes mais se comportait encore comme si elle en avait quatre. Elle courrait dans toute la pouponnière à travers une feuille volante, ou alors roulait sur elle même pour attraper sa pauvre queue. Elle bousculait les autres en riant, clarifiant l’atmosphère. Elle laissait sa voix monter jusqu'aux ciel pour enchanter les oreilles des aïeux d'autrefois. Elle était une enfant, rien d'autre qu'une chatonne qui cherche à vivre.
Mais trop vite elle connut la douleur. Trop vite elle fut déformée par la souffrance. Quand elle la vit s'écrouler au sol en suffoquant, prise de convulsion, elle a crut que le monde s'écroulait. Blottie contre elle, la pauvre ressentait tout ses tremblement et son halètement rauque lui vrillait les oreilles. Elle voyait son visage broyé par ses maux, et ses côtes se creuser comme le jour de sa naissance. Mais elle ne mettait pas une nouvelle petite au monde. Allongée sur le sol, les pattes s'agitant dans le vide, comme essayant agripper une force invisible, elle luttait pour sauver sa propre vie. Chaque seconde gagner était une véritable victoire, et tenir jusqu'à l'arrivée du guérisseur ne fut pas une mince affaire. Ses yeux vitreux était inanimés, comme si on avait éteints la chandelle qui, en brillant, leur donnait leur éclat. Son pelage maculé de terre humide, collé à elle par la transpiration la faisait paraître maigre et squelettique. Ses oreilles rabattues en arrière la rendait presque agressive. Mais elle était juste souffrance. Souffrante et surtout très malade.
La nuit s'écoula pour laisser ensuite place au jour. L'aube pâlissait le ciel avec une lenteur exaspérante. Toujours le museau enfoui dans la toison de sa mère, la petite attendait. Elle guettait le moment où les côtes ne se soulèverait plus. Elle tendait l'oreille pour percevoir le plus longtemps possible le bruit de sa respiration sifflante et de plus en plus faible. Elle ne tremblait plus, mais poussait parfois de faible cri de douleur. Incapable de tenir debout, on l'avait laissé là où elle était tombée et on faisait tout pour lui rendre la vie qu'elle avait perdue. L'odeur des herbes donnait à la chatonne des nausées horrible mais elle ne voulait pas se lever pour aller vomir, elle restait là pour encourager la malade le plus possible. Elle même tremblait à présent, de froid, de faim et de peur. Ses joues étaient salées par ses larmes, qu'elle avait versé depuis que la lune s'était levée. La voix cassée, elle murmurait des paroles d'encouragement désespéré. Une nouvelle convulsion, plus forte que les autres, secoua la malade de part en part, la soulevant presque du sol. Elle hurla, et le silence se fit sur le camp. Elle ouvrit les yeux et contempla la chatonne pour la dernière fois, le regard emplis d'amour et de tristesse. Elle ne les referma pas. Quand elle arrêta de respirer ses yeux était encore fixé sur sa fille, pour toujours. La pauvre enfant se redressa et se mit à hurler, les sanglots de mêlant à sa voix éraillée. Elle donnait des coups au corps inanimé, dans le fol espoir qu'il reprenne vie. Elle cria son nom de toute la force de ses poumons, le corps brusquement parcouru de tremblement. Elle leva la tête vers le ciel et demanda pourquoi, le visage baigné de larmes. Sa mère était morte,
elle était seule, seule au monde.Quand une langue rapeuse lui effleura le corps sale, elle crut d'abord à un matin comme les autres. Mais la réalité trop dure à porter pour elle, pour son jeune âge, pour l'insouciance dans laquelle elle avait toujours vécu, lui écrasa l'estomac dans une charge de plomb. Le guérisseur, le pelage long et emmêlé tentait de la rassurer en lui promettant que tout irait bien. Mais ces paroles n'était qu'un maigre réconfort. Quand il lui proposa de rester avec lui, pour un moment elle accepta le cœur lourd. Sa mère n'était plus là, où pouvait-elle aller ? Elle passa le mois suivant à se morfondre et à pleurer, faisant de longs cauchemars la nuit. Elle refusait de se faire baptiser, s'enfuyant dans un recoin du camp quand le jour de son baptême arrivait. Elle prenait l'habitude de vivre dans la clairière réservé au soigneur du clan et l'aidait parfois quand la déprime qui l'habitait quotidiennement lui laissait un peu de répit. Un matin, alors qu'elle triait des herbes dont elle avait oublié le nom, il vint la voir et lui sourit comme il lui faisait toujours. Elle le regarda fixement mais n'eut pas la force de le lui rendre. Sans se formaliser de ce bas moral, il lui proposa de but en blanc de devenir son apprentie. Tout d'abord elle refusa. Elle ne voulait pas devenir apprentie si sa mère n'était pas là à son baptême. Ils discutèrent longtemps. On entendait les cris de rage de la petite jusque dans la clairière principale, hurlant qu'elle n'avait plus rien à faire dans ce monde. Mais les mots adroits du matou finirent par la convaincre, et elle se laissa baptiser.
Elle n'y prit aucun plaisir. Le jour de la cérémonie, elle ne lissa pas son pelage. Elle avait beaucoup pleuré avant le début et ses yeux était encore rouges et gonflés et deux sillons humides barraient son visage. Elle se rendit dans la clairière la tête basse et ne dit pas un mot de la cérémonie. Son seul geste fut de regarder le ciel et les étoiles naissantes quand on lui donna son nouveau nom. Elle espérait que de là où elle était, sa mère la voyait. Ensuite elle fut présentée au Clan des Étoiles. Le jour même, elle sentit une certaine angoisse lui nouer l'estomac. Elle se posait beaucoup de questions et ne parvenait pas à répondre à la moitié d'entre elle. Elle avait prit l'habitude de se confier au vieux félin qu'était son mentor, mais cette fois elle garda pour elle ses doutes et ses peurs. Elle les dissimula du mieux qu'elle put. Le trajet fut long. Ils marchèrent longtemps mais se retrouver à côté de ce puissant félin ne la gênait pas au contraire. Elle rencontra les guérisseurs et la novice de celui du clan du vent. Mais elle resta volontairement à l'écart, seule derrière fixant les étoiles. Au moment de pénétrer au cœur des Hautes Pierres, de nouvelle questions ressurgirent. La traversée fut un véritable calvaire. Elle avait envie de faire demi-tour et de courir jusqu'au camp. Mais l'idée qu'elle allait peut être voir sa mère lui procura une bouffée de courage, un tel rafraichissement elle continua à avancer.
Comme décrire ce qu'elle ressentit quand elle aperçut la Pierre de Lune pour la première fois. Cette stèle était le seul objet sur Terre qui la liait à sa mère. Illuminée par la lune, brillant tel du cristal, la roche sacrée était le summum même de la splendeur. Les yeux de la petite brillaient d'une admiration sans norme et d'un respect tout neuf. Elle la dévorait du regard, si fort qu'elle aurait pu l'éroder. Une sorte d'amour la reliait à cet endroit et son cœur battait la chamade dans une espèce de peur agréable que prodigue les chats des temps anciens. Lorsqu'un rayon de lune effleura la pierre, celle ci se mit à briller si fort qu'elle plissa les paupières pour mieux voir. Elle ne savait pas quoi faire à part rester béate devant ce spectacle qui touchait à la féérie. Son mentor lui fit un signe de queue, lui intimant de se rapprocher. Il s’allongea contre la Pierre de Lune l'invitant à faire de même. Quand elle se coucha contre la Pierre, sa froideur fut comme une décharge électrique. Elle se laissa engourdir jusqu'à la queue, et d'un soupir d'aise, tel qu'elle n'en avait pas poussé depuis longtemps, elle s'endormit blottie contre Elle comme si elle dormait dans sa litière.
Sous ses pattes, elle sentit le sol disparaître doucement, laissant place à un vide immense. Pourtant elle n'avait pas peur. Son corps était plongé dans une espèce de transe qui la rassurait fortement. Un sentiment de paix lui réchauffa le corps et pour la première fois depuis la mort de sa mère, elle se sentit bien. Elle se laissa flotter quelques instants, puis elle sentit le sol se matérialiser à nouveau sous ses pattes. Quand elle sentit la texture douce de l'herbe sous ses coussinets elle sursauta. Brusquement elle ouvrit les yeux, se trouvant au pied de quatre grands arbres centenaires. Elle se souvint de ceux qu'elle avait vu en venant, les Quatre Chênes. Elle regardait autour d'elle mais ne vit personne, juste l'herbe rase et les étoiles dans le ciel. Celles-ci brillaient avec un éclat impossible, si bien qu'un instant elle dut fermer les yeux. Durant cette simple seconde, elle sentit un parfum douloureusement familier près d'elle. Contre son pelage elle perçut un frôlement. Ce fut pour elle une véritable décharge électrique qui lui fit ouvrir grand les yeux. Translucide, composée d'étoile Elle était là, devant ses yeux envahis, brouillés par les larmes. L'apprentie se précipita contre l'être tant pleuré et enfoui sa truffe dans l'épais pelage. Elle fixait cet instant dans sa mémoire, au cas où ce serait le dernier. Son cœur battait la chamade, et elle n'arrivait pas à croire que devant elle se tenait sa mère morte.
Elle crut que le temps s'arrêtait pendant ces quelques secondes qui semblèrent durer des heures. Sur son dos, elle sentait la queue touffue de sa génitrice et au dessus de sa tête, celle de sa mère. Elle se sentait enfin chez elle et elle ne voulait pas que cette étreinte prenne fin. A vrai dire elle en avait peur. Mais ce fut son aînée qui la brisa. Elle s'écarta doucement, et fixa ses yeux chargés de tendresse dans ceux de sa fille. Elle lui effleura doucement le haut du crâne du bout de sa langue rugueuse, puis recula de quelques pas. Alors des voix retentirent. Décontenancée, l'enfant regarda autour d'elle mais elles étaient seules. De plus en plus présente, les voix s'intensifièrent progressivement. Puis elles commencèrent à se turent doucement. C'est seulement une fois que le silence retomba que l'être étoilé qu'était devenu sa mère parla :
« - Aujourd'hui tu es venue pour être présentée aux guerriers d'autrefois. En tant qu'apprentie guérisseuse, tu dois promettre devant tes ancêtres de soigner de ton mieux tous les chats dans le besoin et de servir au mieux le clan des Etoiles. Le promets-tu ? »
D'abord sceptique par rapport à la destinée qu'on lui a proposé, ses paroles prirent une teinte colorée et nouvelle aux oreilles de l'apprentie. Soudain elle se sentit vibrer à l'idée de suivre cette voix et elle comprit alors qu'elle avait fait le bon choix en acceptant. Pleine d'une ardeur nouvelle elle déclara d'une voix forte :
« - Oui. Je le promets. »
Les voix reprirent alors chantant son nom. Elle fut entourée d'une cascade d'étoiles argenté qui se fixèrent alors sans ses yeux pour lui donner une nouvelle raison de vivre. Des corps céleste apparurent un bref instant, pressant leur museau contre le sien. Ébahie elle souriait pleinement et éclata d'un rire joyeux. Puis elle se retrouva à nouveau seule avec sa mère. Celle-ci renoua l'étreinte l'espace de quelques minutes. Elle murmura à l'oreille de sa fille :
« - Ne me pleure pas, continue de vivre sans moi, car c'est tout ce qui pourra me rendre heureuse. Un jour tu me rejoindras, mais avant il faut que tu profites de ce qui t'es offert. »
Peu à peu, la sensation de chaleur s'estompa et la chatte devint de plus en plus translucide. Doucement elle s'éclaircit pour finalement disparaître. Puis le noir s'installa et le froid reprit sa place. Elle était de retour sur le sol froid de la Grotte de Vie, blottie contre la Pierre de Lune. Complètement tétanisée, elle se blottit un peu plus contre la roche en gardant les yeux fermés, mais le sommeil refuse d'alourdir ses paupières. Les autres dormant encore, elle s’enfonça dans le boyau noir qui menait à la sortie. Quand elle déboucha dehors, le soleil se levait. Elle s'assit sur une pierre lisse profitant de leur caresse sur son pelage ébouriffé et emmêlé par des lunes de deuil. Voir le soleil se lever lui rappela, sans qu'elle puisse comprendre pourquoi, son rêve. Elle repensa au mot qu'avait prononcé sa mère. Tout ce qu'elle voulait c'était qu'elle soit fière d'elle. Alors elle continuerait de vivre jusqu'à ce que son tour soit venu un jour. A présent elle voulait retrouver son amour pour la vie et pour le monde car elle avait de la chance d'être encore ici aujourd'hui. Elle ferma les yeux et, pour la dernière fois, elle pleura.
Elle mit du temps à réapprendre à vivre. Elle se consacrait corps et âme dans son apprentissage. Elle se mir à apprécier de plus en plus son mentor, le considérant comme un père et comme un sauveur. Elle aimait les longues journées passées à ses côtés en plaisantant gaiement. Il représentait le centre même de son univers. Parfois elle craquait, mais elle avait trouvé une, ou plutôt deux, épaule sur laquelle pleurer. Elle s'était un jour d'automne liée avec deux petites qui partageait la pouponnière avec elle il y a quelques lunes. Cela lui donna une nouvelle raison de se battre. Et ce fut qu'à partir de ce jour qu'elle fut VRAIMENT heureuse.
Un matin d'hiver, alors qu'elle était âgée de 13 lunes, elle regardait les gros flocons tomber sur le sol sablonneux de la clairière où s'entraînait les apprentis. Elle et son mentor faisaient les dernières récolte avant que toutes les plantes ne meurent sous la morsure du froid. Il était partit cherche de l'herbe à chat et elle prenait la direction de la rivière pour trouver de la menthe aquatique. Elle ne trouva qu'un seul plan, assez proche de l'eau qu'elle entreprit de cueillir délicatement. L'odeur sucrée de l'herbe lui fit tourner la tête. Elle ramassa dans la gueule ce qu'elle avait trouvé puis décida d'aller rejoindre son mentor près des nids des bipèdes. Les arbres devenait de plus en plus épars indiquant la présence du chemin du tonnerre. Elle avait beau avoir horreur de cet endroit, c'était pour elle le chemin le plus court pour se rendre près du village. Elle se plaisait à écouter le chants des derniers oiseaux, à observer les flocons toujours plus épais tomber au sol et se confondre avec son pelage quand un horrible crissement, ponctué d'un cris la fit sursauter. Un peu inquiète elle enterra la menthe avant de continuer son chemin en courant le plus rapidement possible. Au loin sur la route blanchie, elle trouva un corps brun maculé de sang qui souillait la neige pure. Ses yeux s'agrandirent, sa bouche s'ouvrit dans un gémissement muet. Elle ne voyait plus rien et mais se dirigea à l'aveuglette vers le corps étendue et le traîna du mieux qu'elle put loin du chemin morbide. Elle reculait essayant de l'emmener au camp à la seule force de ses crocs planter dans la nuque flasque. Trébuchant sur une racine, elle s'écroula au sol. Elle avait l'impression qu'on venait de lui arracher le coeur. De grosses larmes dévalèrent ses joues, y laissant des sillons profonds. Elle avait l'horrible impression de revivre la mort de sa mère. Elle se mit à crier l'implorant de se réveiller. La forêt se tut, animés par les seul bruit des pleurs de la malheureuse, désespérée. Elle hoquetait incapable de se contrôler. Un bourdonnement dans la tête, des frissons sur le coeur elle s'arrêta.
Elle était seule, seule au monde. Encore une fois.Relations : Etoile des Souffles, Symphonie du Bonheur.
Vous deux. Vous êtes sa chair son sang, vous êtes la prunelle de ses yeux. Vous êtes celles qui la pousse à vivre et à aller plus loin, vous êtes celle qui anime et colore sa vie. Même si le chemin choisi a été différent du votre, que vous n'avez pas partagé autant de moment ensemble que voulu, vous êtes unies, comme rattachées à la même tige. Depuis votre plus tendre enfance, depuis si longtemps vous êtes l'univers de l'une et de l'autre. Qui aurait pu penser, que un jour, ce clan serait gouverné par vous trois ? Vous mènerez le tonnerre à son apogée par vos sentiments et vos destins liés. Vous vous êtes réconfortées, vous vous êtes soutenues, vous vous êtes épaulées depuis tant de saisons que vous ne les comptez plus. Votre amitié est désormais une fleur épanouie et ravissante. Ensemble vous deviendrez les reines de la forêt car l'amour qui vous unis est la plus belle des forces, et votre relation la plus belle des victoires.
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DU CÔTÉ DU JOUEUR ...
Prénom : Jean-Eudes
Âge :52 ans
PUF : Pear
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Que penses-tu de celui-ci ? Vraiment superbe
Codes du règlement : Validé-dé-dé !Autres : J'aime les poissonnières
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